Jours de soleil 2012...



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Matrices et empreintes brûlées à la loupe

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Légende page 29


Série « Jours de Soleil »

Depuis quelques années j’ai commencé une revue de presse du quotidien «Le Monde ». Je sélectionne des articles qui traitent de sujets d’actualités en résonances avec l’Histoire. Pas celles de notre quotidien, c’est le sujet des « Compactus », mais l’actualité internationale, en particulier des évènements qui rentrent en collision avec le mouvement du Monde.

Ces documents, qu’ils s’agissent de photos de presse ou de pages du journal, sont placées soit sur un buvard blanc (les photos), soit sur une page de papier coton.

Les jours de soleil, je m’attache à les parcourir au moyen d’une loupe. Ainsi en posant le point focal de la loupe sur l’encre du texte ou le tracé noir de l’image redessinée, je brûle à mesure que je lis, l’intégralité du document.

Le papier journal en se consumant brûle également le papier de dessous, produisant dans le même temps la matrice (le journal) et l’empreinte (le papier). Ainsi le texte en creux marque la feuille de papier de son empreinte pyrographique.

Vincent Gontier



Mais reprenons la métaphore de la presse

Dans ses récents « dessins brûlés sur le papier », l’artiste n’emprisonne plus la feuille de journal dans l’acier : elle est désormais tenue en suspension dans l’espace, entre deux plaques de verre. Il s’agit de pages de journal dont GONTIER brûle les zones encrées avec une loupe, obtenant ainsi une feuille où les trous remplacent texte et illustrations.
Toujours par brûlage, il transfère les motifs de ces feuilles évidées devenues ainsi matrices, sur des feuilles vierges placées dessous. De cette matrice, il obtient ainsi une épreuve, sur laquelle textes et images réapparaissent partiellement, mais par consumation, par destruction donc. Dans les Compactus, le contenu du journal est intact, mais caché sous le métal ; dans les dessins brûlés, le contenu est dévoilé, mais dans un état de détérioration tel, qu’il est impossible d’en prendre pleinement connaissance.

Extrait de l’article de Jean Louis Roux paru dans « Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné » le vendredi 5 février 2016